Quoi de mieux qu’un grand frère protecteur ? Georges aimait profondément le sien, qui le lui rendait bien :


Ne trouvant aucune solution pour éviter cet homme en colère, je m’approchai lentement du bord du toit ; impossible de sauter et il n’y avait pas d’autre arbre que le tilleul… J’avais peur, et je l’eus bien plus encore quand je vis arriver mon frère qui, criant plus fort que le propriétaire, m’intima l’ordre de descendre. « Ah ! Voyou ! Chenapan ! Tu vas voir à la maison… Tu n’as pas fini… » Je me laissai glisser le long du tronc, mon frère me saisit, m’emporta serré sous son bras, tandis que l’homme implorait : « Ne le tuez pas ! Ce n’est qu’un enfant ! » Je me débattais frénétiquement ; mais quand nous eûmes tourné à l’angle de la maison, Marcel me posa à terre et dit : « Imbécile ! Tu as eu de la chance que j’arrive au bon moment pour te délivrer, sinon tu y passais comme les autres. »

Extrait de Méandres sauvages