Georges Vaucher et sa famille ont caché une famille juive pendant la guerre :
Chez nous, la famille et les trois Israélites étaient en bonne santé, grâce à mes récoltes. Quand je partais traire à cinq heures du matin, je ne fermais pas la porte à clé. Un jour, elle s’ouvrit.
Mon épouse demanda : « C’est toi, Georges ? » N’obtenant pas de réponse, elle se leva en chemise de nuit. Un soldat allemand était dans le vestibule près de la fenêtre. Un doigt sur les lèvres, il lui faisait signe de se taire. Simplement, il ne voulait pas aller à l’exercice ! Il fallut renouveler la consigne pour nos hôtes : interdiction de sortir de la chambre du fond. Si l’occupant avait découvert ce refuge, nous aurions tous été fusillés avec femmes et enfants, sans autre forme de procès.
(Extrait de Là-bas chantent les cigales)